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Les participant.e.s ont discuté de nombreux sujets de manière très constructive. Un résultat concret et très conséquent est la naissance de la Fédération Transnationale des Coursiers signifiant une internationalisation de la lutte contre les plateformes de livraison de repas (Deliveroo, UberEats, Glovo, Stuart,...).
Discussions clées :
1. Moyens d’organisation : toucher les travailleur.euse.s, espaces de rencontres et d’assemblées, modalités d’action : rassemblements, déconnexions, grèves, occupations, piquets de grève, répression et liens entre villes. A cet égard, tous les participants étaient conscients des difficultés à organiser les travailleur.euse.s du secteur en raison du taux de rotation élevé, de l’atomisation et de la présence de travailleur.euse.s migrant.e.s.
2. La question des (faux) indépendant.e.s ou salariés était également au centre des préoccupations. La situation varie d’un pays à l’autre mais les coursiers se sont mis d’accord sur plusieurs exigences de respect et de conditions de travail équitables pour tous et toutes (voir déclaration) !
3. La spécificité d’avoir un algorithme changeant constamment les conditions de travail est une question à aborder. La question de la collecte des données par les plateformes (clients et travailleurs) est une autre préoccupation importante.
Cet événement a démontré notre capacité à être un outil concret pour les luttes sociales. En connectant les acteurs, nous sommes en mesure d’améliorer concrètement l’internationalisation des luttes. Alter Summit a montré sa capacité à être un forum où les questions européennes sont débattues ainsi qu’un espace d’organisation pour la transnationalisation des luttes.
LIENS/ARTICLES/RESSOURCES
Revue de presse (FR/EN/IT)
Retours sur la conférence au Festival des Libertés
Lire l’analyse d’Anne Dufresne, Gresea
Analyse ReAct
Article du Gresea
Dans les Inrocks
Sur le blog de Mediapart
Voix des coursiers dans Notes from below (anglais)
DECLARATION INTERNATIONALE DES COURSIERS
26 octobre 2018, Bruxelles
Nous, travailleur.euse.s de plateformes de livraison de douze pays (Autriche, Belgique, Finlande, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suisse, Royaume-Uni, Irlande)
Faux indépendant.e.s ou sous employé.e.s, mais tou.te.s sous-employé.e.s, sous-payé.e.s et sous-protégé.e.s par Foodora, Deliveroo, Ubereats, Stuart, Glovo
sommes réuni.e.s à Bruxelles pour une première assemblée générale les 25/26 octobre 2018.
Nous avons décidé d’unir nos multiples luttes locales en une lutte internationale.
Nos revendications actuelles sont les suivantes :
• Liberté d’association
• Salaire garanti minimum par heure
• Une définition juste (« fair ») du temps de travail
• Transparence des données et des applications
• Sécurité de l’emploi
• Assurances
• Choix des travailleurs entre les statuts de salarié ou d’indépendant
• Reconnaissance des plateformes comme employeurs
• Participation pour tous les coursiers
• Négociations régulières relayées par les villes et conseils municipaux
• Protection et légalisation de tous les travailleurs de plateformes migrants hors-UE (qui peuvent ne pas avoir de permis de travail)
• Agir pour exprimer sa solidarité avec les autres travailleurs précaires et de l’économie de plateforme
• Respect
• Espaces communs pour les coursiers
• Abolir le classement à la performance
Pour l’obtenir, nous organiserons de multiples actions transnationales pour la fin 2018 et l’année 2019.