En mars, mai et juin 2022, les colombiennes et colombiens devront se rendre aux urnes pour élire leurs nouveaux parlements ainsi qu’un ou une nouvelle Présidente. C’est un moment crucial pour le pays qui continue, malgré la signature d’un accord de Paix en 2016, a vivre dans la terreur et la violence politique. En effet, quasiment tous les jours, un défenseur des droits humains, un syndicaliste, un activiste environnemental ou un opposant politique est assassiné, en particulier par les milices d’extrême droite toujours très actives.
Il existe aujourd’hui en Colombie une réelle possibilité pour les forces progressistes et les mouvements sociaux, d’évincer du pouvoir l’élite qui le gouverne depuis l’indépendance, en particulier sa tendance la plus réactionnaire représentée par l’ « Uribisme », du nom de l’ancien président Alvaro Uribe, allié des grands propriétaires terriens et des escadrons de la morts, mais aussi du narcotrafic. La massive et courageuse mobilisation du peuple colombien cette année durant le « Paro Nacional » a montré le ras le bol de la population face à la pauvreté, la violence et la corruption et la capacité du peuple à s’organiser.
Un changement politique est important pour la Colombie, mais il représenterait aussi une grande victoire pour tout le continent ; en effet, le pays reste le bastion de l’impérialisme américain dans la région et sert d’appui à toute la droite et extrême droite continentale pour déstabiliser les processus populaires dans la région.
Pour toutes ces raisons, Alter Summit souhaite envoyer un message de soutien au mouvement social colombien, en particulier à sa jeunesse, pour les renforcer dans ces prochains mois qui s’annoncent cruciaux. Alter Summit demande également à l’Union Européenne un examen et suivi attentif du processus électoral colombien, pour que ne se répète pas les fraudes, sans doute massives, des dernières élections de 2018.
« A parar para avanzar, viva el Paro Nacional !
Bruxelles, le 5 février 2021
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